Réponse à la pétition "Un été sans moustiques" |
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COMMUNIQUE A la suite d’une pétition « un été sans moustiques » lancée en avril 2019 par Mme Demangeon, ci-après la réponse apportée par lettre du 31 mai 2019 : Je fais suite à la pétition en ligne « un été sans moustiques » que vous avez remis en mairie le 7 mai 2019 (nonobstant la date annoncée de remise du 29 avril). Sur la forme, je ne souscris pas à la méthode, avec certains propos plutôt polémiques. Je relève par ailleurs que, sur les 91 signataires dont plus d’une dizaine d’anonymes, 23 ne sont pas domiciliés à Hindisheim. Sur le fond, loin de nier la problématique -limitée dans le temps- des moustiques et les désagréments voire nuisances en découlant, je précise simplement que ce phénomène a toujours existé, même si plus prononcé certains débuts d’été que d’autres. Un point d’orgue avait été atteint en 2018 à l’issue d’un printemps exceptionnellement humide et chaud. Permettez-moi de rappeler tout d’abord certains éléments contextuels. La vallée du Rhin présente des conditions favorables au développement des moustiques de par sa géologie, son hydrologie et son climat. Plus particulièrement, et ce n’est pas une nouveauté, notre village est situé en lisière du Bruch de l’Andlau : cet ancien grand marais d’Alsace est un ensemble naturel à préserver avec sa flore caractéristique ses zones humides remarquables. Un secteur important entre Hindisheim et Niedernai est d’ailleurs protégé depuis 1986 par un arrêté préfectoral de Protection de Biotope, lequel prévoit la conservation des milieux et l’interdiction ou la limitation de l’usage de produits phytosanitaires. D’autres éléments ci-après expliquent que les communes qui ont pu mettre un traitement d’envergure en place ne sont pas légion. Régionalement, les quelques communes adhérentes au Syndicat de Lutte contre les Moustiques sont situées presque exclusivement sur la bande rhénane au nord de Strasbourg. En premier lieu, la mise en place d’une éventuelle campagne de démoustication est longue et relève de procédures extrêmement encadrées. Son coût financier serait important, et je ne suis pas persuadé de l’opportunité de revenir sur notre politique de modération fiscale pour une telle opération aux résultats très relatifs et non durables ! Car il faut d’emblée s’ôter l’idée d’une éradication des moustiques, impossible à réaliser. Avant tout projet de traitement préventif au moyen de larvicide, la première étape consiste en un inventaire et une cartographie des gîtes larvaire. Les campagnes de démoustications requièrent souvent que les formulations soient régulièrement changées, étant donné la faculté d’adaptation des moustiques contre ces substances. Concernant les traitements par insecticide, ils n’ont cours que si un risque sanitaire est avéré (cas du moustique tigre), eu égard les enjeux environnementaux (protection des ruchers, de l’eau et de l’environnement) et sanitaires (toxicité). Les études démontrent que les épandages d'insecticide déséquilibrent les écosystèmes. Les insecticides, même bio, ont un impact rémanent sur la nature et le sédiment, avec comme conséquence indirecte par exemple la diminution de population des hirondelles. Car les moustiques sont ciblés, certes, mais les chironomes (autres insectes proches du moustique) sont également affectés, et finalement leurs prédateurs et toute la chaine alimentaire : araignées, libellules, oiseaux, etc. Même nos chères cigognes peinent à trouver à se nourrir. Voilà toutes les raisons qui me conduisent en l’état actuel à ne pas prévoir de traitement d’envergure contre les moustiques. Lors de la réunion du Conseil Municipal du 23 mai 2019, il y a eu consensus sur ce point. Bien entendu, la réflexion -d’ailleurs engagée depuis plusieurs années- n’est pas close, et la commission agricole-forestière-environnement reste attentive à cette problématique. Parmi les réflexions, l’utilisation de chauves-souris (par la mise en place de nichoirs) peut être un moyen d’action d’ailleurs à la portée de tous les particuliers, mais malheureusement très limité et localisé. Je rappelle que la prolifération des moustiques dépend aussi des actions de chacun d’entre nous. La première des mesures à prendre, c’est d’être vigilant sur tout ce qui peut servir de gite larvaire, car certains moustiques domestiques se développent dans les eaux stagnantes comme les récupérateurs d’eau, regards d’évacuation, gouttières, pots de fleurs, récipients et autres matériels stockés à l’extérieur, voire piscines. Permettez-moi en conclusion de reprendre un commentaire laissé par un internaute, et qui résume parfaitement ma pensée : « Depuis le progrès industriel, l’homme a pris le pas sur la nature et perturbé le cycle naturel de la chaîne alimentaire. D’où la disparition de nombreuses espèces et la raréfaction d’autres. En revenant progressivement aux lois naturelles par l’écologie, des espèces, dont les moustiques vont revenir et pulluler à nouveau, en attendant que les oiseaux reviennent en nombre pour équilibrer les populations. C’est le prix à payer pour un avenir sans pesticides. »
Le Maire, Pascal NOTHISEN
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Procès verbal de l’assemblée générale de l’Association Foncière de Remembrement de HINDISHEIM du 26-05-2016 |
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Procès verbal de l’assemblée générale de l’Association Foncière de Remembrement de HINDISHEIM du 26-05-2016 |
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Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) |
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Dans le cadre du Plan Communal de Sauvegarde, la commune de Hindisheim a élaboré en mars 2016 un Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Ce document a pour objectif d’informer les habitants de la commune sur les risques majeurs naturels et technologiques, les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde ainsi que les moyens d’alerte en cas de risque. Lire le document au format PDF
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